Nous entendons de plus en plus parlé de digitalisation. Tel le précieux à l’image de celui entonné dans la chanson éponyme de Soprano, notre vie est en passe de devenir effectivement digitale. Preuve en est avec les sites de vente en ligne de produits divers et variés, l’usage des tablettes tactiles en milieu scolaire, le passage au e-learning pour de nombreuses sociétés afin de former à distance ses salariés, réduire le coût lié à la formation et permettre ainsi de former un plus grand nombre de stagiaires par session, la location de film sur la VOD – alors qu’il fallait autrefois se rendre au vidéo club le plus proche – la barre d’outils de Google qui fait office d’annuaire, les applications comme Spotify ou Deezer qui remplacent les CD, la réservation d’un taxi et le paiement de ses achats avec son smartphone ou encore les campagnes de publicité et les dispositifs in-store pour présenter les produits, l’accès à l’information, les services se dématérialisent. La technologie du futur s’impose progressivement et modifie alors notre mode de consommation, mais aussi notre organisation du travail tout en impactant notre vie privée.
Laissé de côté jusqu’à maintenant, le secteur de la santé ne semble pas échapper à la règle. Bien au contraire.
Les ordonnances 2.0
Opportunité de plus pour les professionnels du numérique, nouvelle voie à explorer pour les uns ou encore plongée dans une réalité virtuelle, toujours est-il que la digitalisation est indispensable. Gain de temps et d’argent, il sera bientôt à la portée de tout praticien de pouvoir délivrer une ordonnance numérique. En attendant que la prescription médicale en France entre dans la modernité via l’ordonnance numérique, les généralistes et les spécialistes disposent des traditionnelles ordonnances manuscrites et sécurisées, dont la large gamme est personnalisable – en blocs, simple, duplicata, triplicata par exemple – à souhait.
Dans tous les cas, quel que soit le format, la conformité de l’ordonnance pour le patient reste la même. Qu’il s’agisse de la délivrance de médicaments, d’une prescription d’un acte médical, elle présente les mentions indispensables – date, nom de la personne concernée, acte médical demandé ou nom des médicaments, dose prescrite en cas de traitement, durée du traitement, nombre de renouvellement si nécessaire, mention Non Remboursable, dans le cas d’un médicament non remboursé notamment – pour être conforme. Concernant sa durée de validité, même si dans la plupart des cas, elle est de trois mois au maximum à partir de la date de prescription faite par le médecin pour la délivrance des médicaments, elle n’en reste pas moins valable un an pour la pharmacie. Exception pour certains médicaments à l’image des stupéfiants dont la validité de l’ordonnance n’excède pas les trois jours après la prescription. Pour finir, chaque acte médical – radiographie, analyse sanguine, ophtalmologue, kinésithérapeute par exemple – possède une validité spécifique. Raison pour laquelle, il est préférable de se faire préciser la durée de validité. Et, seules les ordonnances où un renouvellement est spécifié peut-être réutilisée et ce, dans la limite d’un an au maximum le nombre de fois indiqué par le praticien.
En attendant, l’essor du digital dans la pratique professionnelle du secteur de la santé est en pleine révolution. Entre l’utilisation du web, le recours à des applications sur les smartphones notamment, le digital fait déjà partie intégrante du quotidien des médecins et de leurs patients. Une évolution indispensable pour s’adapter aux nouvelles technologies et répondre aux besoins croissants d’une société en éternel mouvement.