La France compte pas moins de 60 millions d’animaux de compagnie. Si les chats, les chiens et les oiseaux occupent les trois premières marches du podium, les Nouveaux Animaux de Compagnie – les NAC – sont la dernière tendance. Estimée à 6 millions, leur acquisition n’est pas anodine et des précautions doivent être prises. Gros plan sur ces nouveaux animaux domestiques qui comptent bien détrôner les chats !
Qu’est-ce qu’un NAC ?
Quand on parle traditionnellement d’animaux de compagnie, on pense le plus souvent aux chats et aux chiens. Mais depuis une poignée d’années maintenant, d’autres espèces parfois exotiques, surprenantes et méconnues paradent dans les salons. Au lieu d’opter pour un chat, un chien ou un oiseau, certaines familles leur préfèrent alors un singe, une araignée XXL ou encore un serpent. On parle alors de NAC.
Sous l’appellation « NAC » se cache alors une multitude d’animaux domestiques insolites : des rongeurs – chinchilla, souris, cochon d’Inde, rat, hamster, octodon, écureuil de Corée, gerbille par exemple – des carnivores comme les furets, des herbivores comme les lapins, des reptiles – boa, python, tortue de Floride, iguane, gecko, caméléon notamment – ou encore des arthropodes – scorpion, araignée en l’occurrence – des gallinacées – poule, dindon, paon, oie ou encore canard par exemple – mais aussi des amphibiens.
Adopter un NAC
On n’adopte pas un NAC comme on pourrait adopter un poisson rouge. Tout d’abord, parce que leur détention demande parfois une autorisation préfectorale, un certificat de capacité, une déclaration auprès de la Direction des Services Vétérinaires voire sont formellement interdit par la loi ! Il convient donc de prendre soin de bien se renseigner auprès d’une clinique vétérinaire avant de franchir le pas.
Et pour cause, outre le fait qu’il n’est pas possible d’adopter n’importe quel animal, posséder un NAC entraîne forcément des problèmes qui n’existent pas avec les chiens et les chats notamment. Il faut donc s’assurer que ce dernier n’ait pas été importé de manière illégale, qu’il ne fait pas l’objet d’un braconnage, mais qu’il est bel et bien issu d’un élevage conforme à l’arrêté du 10 août 2004 qui réglemente l’élevage d’agrément d’animaux d’espèces non domestiques. La Convention sur le Commerce international des espèces de faune et flore sauvages menacées d’extinction – CITES – classifie les différentes espèces selon que leur commerce est plus ou moins autorisé ou interdit. Pour éviter d’être infraction, mieux vaut prendre conseil auprès d’un vétérinaire.
En parallèle, pour éviter qu’il ne vienne grossir les rangs des animaux de compagnie abandonnés, mieux vaut bien savoir comment s’en occuper. Le vétérinaire prodigue alors de bons conseils pour cela. D’autant, qu’en fonction de la typologie de la famille, il saura orienter la petite tribu et guider leur choix vers tel ou tel NAC. Mais surtout, il pourra préciser les dangers et s’assurer que l’animal soit en bonne santé. Et pour cause, il serait dommage qu’ils transmettent des maladies.
Quelles sont les responsabilités ?
Tout propriétaire de NAC se doit d’assurer la santé, mais aussi le bien-être de ce dernier. Qu’il s’agisse des conditions de vie, de l’environnement, du matériel nécessaire, des soins vétérinaires, mais aussi de l’alimentation, le propriétaire doit avoir une excellente connaissance de l’animal et de ses besoins dans la mesure où le propriétaire d’un NAC le laisserait s’échapper par exemple, ce dernier encoure une peine d’un an d’emprisonnement et une amende de 15 000 euros, sans compter les éventuels dommages et intérêts éventuels !
Il paraît donc essentiel de contracter une assurance. Les NAC ont eux aussi le droit à une assurance, mais aussi souscrire à une mutuelle NAC. L’occasion dès lors d’être remboursé sur toute ou partie des frais de santé.